Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article CURATOES LOCORUM PUBLICORUM JUDICANDORUM

CURATOES LOCORUM PUBLICORUM JUDICANDORUM

RUM. Les censeurs avaient, entre autres charges, celle de rechercher les terrains appartenant à l'Etat et usurpés par les particuliers; de juger les procès issus de ces revendications; enfin de déterminer les limites entre les propriétés publiques et les propriétés privées [cENsols]. 11. Quand la censure fut supprimée, Auguste retint cette fonction des censeurs; nous le voyons, par une inscription de Rome, restituer à l'Etat des biens publics envahis par les particuliers et en déterminer les limites t• Il rendit ensuite cette attribution aux consuls. Nous savons par deux inscriptions que C. Clodius Licinus et Cn. Sentius Saturninus, consuls su/fecti de l'an 757 (= ol ap. J-C.), o tertninaverunt locum pub licurn ab privato . o Sous le règne de Tibère apparaissent des magistrats revêtus du titre de curatores locorum publicorum judicandorunt. Ces magistrats sont au nombre de cinq; ils sont sénateurs; l'un d'entre eux est consulaire et président. Nous connaissons, par des inscriptions, deux de ces commissions ; l'une est présidée par T. Quinctius Crispinus Valerianus, consul suffect en l'année 755 (= 2 ap. J-C.)15; l'autre par L. Nonius Asprenas, consul suffect en l'année 759 (= 6 ap. J.-C.) ". Les noms des présidents sont placés naturellement en tête de la liste, en vedette ou gravés en caractères plus grands. Les censeurs, Auguste, les consuls déterminaient les terrains appartenant ais domaine public en vertu de leur propre autorité. Les cinq commissaires agissaient en vertu d'un sénatus-consulte. Tibère affectionnait ce genre de commission; il en fit créer plusieurs par le Sénat pour leur confier quelques-unes des charges qui autrefois incombaient aux censeurs [CURATORES ALVEI TIBERIS]. Ces commissions n'eurent qu'une existence éphémère. Les membres qui en faisaient partie n'étaient pas des magistrats permanents ; ils étaient institués par une loi et probablement renouvelés chaque année. Sans qu'il y ait analogie complète, ils semblent être une réminiscence des anciennes commissions de la République [cuaAE]. En tout cas, si ce fut une magistrature, elle ne survécu pas à l'empereur sous le règ_ duquel elle avait été créée. Les deux seuls exemples connus sont du règne de Tibère 9. Après lui, Claude s'étant adjoint un collègue, tous les deux, en qualité de censeurs, « lova a puis et coluinnis quae a privatis possidebantstr, causa eognita, ex forma in puhiicum restituerunt ° o. Cette attribution avait donc été